Lire, écrire, compter, s’instruire
Le débat entre méthode globale et semi-globale et méthode syllabique doit être tranché.
Dans les petites classes, les enfants doivent avoir accès aux 2 méthodes d’apprentissage. Après évaluation, l’enfant peut intégrer l’atelier avec lequel il est le plus à l’aise, quitte à ce qu’il se redirige vers l’autre au cours de l’apprentissage.
Les années d’école élémentaire sont consacrées à l’apprentissage de l’écriture, du français, du calcul, des sciences naturelles, de l’histoire et de la géographie françaises afin de former des adultes instruits et libres.
Prérequis
Avant de dispenser un savoir, un enseignant doit dire "à quoi ça sert".
Tout chapitre de cours doit être précédé d’une introduction expliquant ses applications dans la vie pratique.
Créer le besoin de savoir pour déclencher le besoin d’apprendre
Il n’est pas de meilleur apprentissage que celui qui s’acquiert en situation de nécessité. Il s’agit de favoriser l’expérience et/ou de convaincre l’élève de la nécessité qu’il a de savoir, donc d’apprendre. Au-delà de connaître la chose apprise, l’élève se trouve en situation de responsabilité vis à vis de ce qu’il considère comme devant être su, donc appris, et vis à vis de ce sur quoi il ferait l’impasse.
L’émulation en lieu et place de la compétition
L’enfant, en sus de sa grande capacité d’apprentissage, possède un atout souvent négligé au cours des cours dits magistraux : son goût du jeu et du travail en groupe. Les méthodes pédagogiques ludiques sont mobilisées pour optimiser l’acquisition de connaissances. L’émulation par le jeu supplante la sempiternelle compétition sanctionnée par le professeur. Ainsi le jeu sanctionne les succès ou les échecs sans l’intervention de la tierce autorité qu’est l’enseignant.
Là encore, la responsabilité de l’élève est engagée par sa participation au jeu. La connaissance acquise l’est du fait de son propre choix de participer.
Sur un schéma aux intentions similaires, la « classe inversée » participe de la même émulation dans le cadre d’un jeu de partage et de débat.
Réintroduction des remises de prix de fin d’année afin de rendre plus solennel les étapes du parcours scolaire.
Réhabilitation de la valeur des diplômes. Suppression des validations par compétence afin que les évaluations reflètent le niveau réel des élèves.
Tout cela participe du développement de l’estime de soi.
Alternance entre cours magistral et expérimentation
Le temps scolaire doit s’adapter à la capacité de concentration des élèves.
L’exposé de la leçon (cours magistral) n’excède pas le temps de concentration des élèves (variable selon l’âge) et l’atelier d’expérimentation suit. Par l’alternance de ces moments, ces respirations fluidifient l’acquisition des connaissances et figurent des repères dans le temps comme autant de jalons dans la mémoire de l’enfant.
Enseignement individualisé et continu
L’enseignant peut prescrire des cours et des exercices individualisés à partir d’une banque de données prête à l’emploi afin que chaque élève puisse atteindre ses objectifs en fonction de ses connaissances et ses capacités propres. Cela implique la continuité des ressources informatiques auprès des familles par résorption des zones blanches et la disponibilité de matériel informatique idoine (voir chapitre Numérique).
Usage des ressources informatiques
Les ressources informatiques sont reléguées au strict minimum durant l’enseignement élémentaire. Google ne doit pas supplanter le développement de la mémoire chez l’enfant et devenir la planche de salut d’un apprentissage sous perfusion informatique et donc, de fait, défaillant.
L’usage des ressources informatiques est introduit à partir du collège et au lycée aux seules fins de travaux pratiques ou dirigés. Par contre, des cours d’informatique et d’initiation au codage sont dispensés dès la 6ème.
Adoption des rythmes scolaires en vigueur dans les écoles du nord de l’Europe :
Les leçons sont dispensées sur 5 jours en matinée tandis que les activités sportives, les excursions éducatives, les activités extrascolaires sont réservées à l’après-midi.
Toutes les activités de la journée se déroulent sous l’égide de l’Enseignement National.
Promotion notable des visites d’exploitations agricoles, de musées, d’entreprises, de sites remarquables. Découverte des métiers, avec exercices pratiques, en partenariat avec des professionnels, artisans, commerçants, industriels...
Promotion d’ateliers créatifs, de clubs de théâtre, de formations musicales, de concours sportifs inter scolaires, participation bénévole à l’organisation de festivals de rue ou de ville, … Autant d’occasions d’ouverture sur le monde et de leçons de choses concrètes avec l’intention constante de lier l’enseignement avec le réel.
Toutes ces activités menées sous le cadre de l’Enseignement National sont gratuites.
Accès libre des scolaires aux bibliothèques, médiathèques et vidéothèques.
Audit général des programmes avec pour objectif de garantir aux élèves l’acquisition d’une culture générale acceptable circonscrite par des assises nationales de la culture générale réunissant les professionnels et les associations spécialisées.
Les "compromis" qui ont conduit à l’effacement de l’apprentissage des temps de conjugaison (le passé simple sacrifié à l’emploi du passé composé par exemple) sont supprimés.
Généralisation de supports visuels et de représentations graphiques à l’endroit de données abstraites, chronologiques, topologiques, progressives… Par exemple :
Se situer dans le temps est plus facile avec une frise - sur le modèle d’un arbre généalogique - qui transforme le temps en une représentation graphique.
L’histoire de France enseignée période après période (roi après roi) est systématiquement située par rapport à une frise figurant le continuum des siècles des mérovingiens à aujourd’hui.
Dans la même idée consacrant la facilité de se situer dans l’espace, la géographie peut être enseignée à l’aide de supports tels que des puzzles. Un puzzle pour les départements français, un autre pour les pays européens, etc...
Le positionnement des écrivains sur la frise historique est une approche pédagogique permettant d’extraire les œuvres d’une certaine abstraction et permet d’enrichir la leçon. Idem pour situer les grandes découvertes, etc…
Réhabilitation des leçons de choses et des cours d’éducation civique. Organisation en classe de débats encadrés.
Réhabilitation des leçons de vocabulaire. L’étymologie doit être abordée dès que l’occasion s’en présente. Catalogage ludique des mots par racine étymologique et introduction au latin, au grec et autres racines linguistiques.
Consécration des cours d’éducation civique dans lesquels les élèves sont sensibilisés aux grands textes fondateurs de la République telles la Constitution, la Déclaration des droits de l’homme. A mesure du cursus scolaire les élèves étudient certaines lois, apprennent les principes humanistes qui les inspirent et se familiarisent avec les enjeux du contrat social.
Trajectoire, objectifs et orientation de l’élève
Rupture avec la pression bureaucratique imposée aux enseignants induite par des évaluations permanentes. Le contrôle continu est le relais essentiel de l’évaluation des élèves.
Introduction d’une évaluation parascolaire où les appétences personnelles et remarquables de l’élève (musique, dessin, sport, composition littéraire, théâtre, programmation, …) sont consignées afin de valorisation tout au long de la scolarité.
Organisation de sessions d’information auprès des élèves et des parents sur les trajectoires d’études dès la sixième jusqu’en terminale à raison de 2 fois l’an. Ces sessions se déroulent hors horaires scolaires (soirées ou samedis après-midi).
Le Brevet des écoles et le Bac sont les examens clefs du parcours. En cas de contre-performance le contrôle continu peut tenir lieu de résultat. Ainsi le contrôle continu reste le socle acquis en deçà duquel l’élève ne pourra pas être moins bien noté.
Refonte totale du système Parcours-sup. pour un accès ouvert à tous aux cursus de l’enseignement supérieur.
Valorisation des filières d’enseignement professionnel.
Recrutement de conseillers d’orientation pour atteindre l’objectif d’un conseiller pour mille élèves dans les collèges et lycées.
Les récentes prises de position élyséennes remettent en cause la liberté d’enseigner à domicile et, de fait, remettent en cause le cœur des activités du CNED (Centre National d'Enseignement à Distance).
Ainsi toutes les familles qui, par nécessité (maladie de l’enfant, éloignement géographique) ou par choix, pratiquent l’enseignement à domicile devraient se plier à une décision autoritaire et univoque au nom d’un combat qui ne les concerne pas : le séparatisme islamique (seule la raison médicale semble être retenue pour maintenir l’autorisation d’enseignement à domicile).
Rappelons que ces dernières années, seules 6 écoles clandestines ont été fermées pour non-respect de la laïcité et 10 seraient sous surveillance (infos recueillies en octobre 2020). Ainsi à cause de quelques centaines de cas particuliers, des milliers d’autres seraient impactés.
Cette gestion à l’emporte-pièce, pratiquée en bien d’autres circonstances et en bien d’autres domaines, n’est pas la solution.
Ce programme réaffirme le droit des familles à pratiquer l’enseignement à distance sous couvert des garanties habituellement demandées : qualification des parents ou de l’entourage pour dispenser l’enseignement, constance de cet enseignement, respect des programmes, etc...