L’état actuel de notre pays est alarmant au point que rencontrer un français satisfait et confiant devient improbable.

Jadis l’alternance politique était le dérivatif préféré des français pour exprimer leur insatisfaction, dérivatif qu’ils prenaient comme une aspirine pour soigner un simple vague à l'âme politique. Un coup à gauche, un coup à droite, et on en parlait plus pendant 5 ans.

Aujourd’hui, la défiance de la population ne trouve plus de dérivatif à la hauteur du malaise.

Mauvaise nouvelle puisque cela témoigne que les offres alternatives ne représentent plus l’échappatoire salvatrice qui nourrissait les espoirs de jours meilleurs.

Mais bonne nouvelle parce que cela signifie que la conscience politique des citoyens est désormais en éveil et disponible pour d’autres solutions. Ainsi les mouvements sociaux de ces derniers mois, agrégés à d’autres mouvances militantes plus anciennes ont pris plus encore de consistance.

Le malaise ambiant ne consiste d’ailleurs pas uniquement en un problème de représentation politique.

Les problématiques sont devenues si denses, si graves qu’il est dérisoire de vouloir les classer en ordre de priorité comme le font régulièrement certains magazines.

Chômage, pouvoir d’achat, écologie, santé, éducation, souveraineté, justice, monnaie, malversations … pourquoi et comment les classer ? Désormais la profondeur des saignées infligées dans tous les domaines démontre à quel point tout est lié, intriqué.

Le chantier est énorme. LE chantier car il n’y a pas DES chantiers mais UN chantier : redresser la France.

Ainsi le programme qui suit, bien que chapitré, décline les sujets sans leur attribuer de priorité. Le challenge, le défi aussi, est d’envisager une action frontale, radicale et simultanée sur tous les fronts. Car ceux qui prétendront améliorer par touches ou progressivement les situations les unes après les autres se bercent et vous bercent d’illusion.

Devant les impasses des politiques en vigueur et la tiédeur des offres politiques alternatives qui mènent, peu ou prou, à la reconduction des mêmes impasses, notre programme politique est inspiré de l’impérieuse nécessité de replacer le peuple au centre de la vie du pays par la consécration de sa participation citoyenne et par une reprise en main de son destin collectif.