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D’abord, parlons des sommes que se renvoient les représentants des partis sur les plateaux télé lors des pantomimes électorales. Sommes qui, faute d’être mises à l’échelle, finissent par ne plus vouloir rien dire au quidam électeur.
En fait, le chiffre de base qu'il faut avoir en tête, pour se figurer ce que les sommes citées par la suite représentent, est le budget de l'État.
En 2018, il s'é levait à 329,6 Mrds d'€ de dépenses entérinant 86,7 Mrds d'€ de déficit.
En 2019, il s'élevait à 338 Mrds d'€ de dépenses entérinant 108,7 Mrds d'€ de déficit.
En 2020, il s'élevait à 343,7 Mrds d'€ de dépenses entérinant 93,06 Mrds d'€ de déficit.
On retiendra pour la suite des montants " arrondis" de 340 Mrds d'€ de dépenses pour 240 Mrds de recettes et un déficit récurrent de 100 Mrds d'€.
Ainsi on voit que, d’années en années, la dette publique enfle de 100 Milliards (déficit moyen annuel) auxquels s’ajoutent les intérêts se cumulant.
https://france-inflation.com/dette_publique_france_1950.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
Un autre chiffre-repère, doit aussi être présent à l'esprit : celui du PIB français (création de richesses) évalué à quelques 2 427 Milliards d'€ en 2019, rapporté souvent à la dette publique française estimée actuellement à 100 % du POE, avec 2 400 Milliards d'€ (dont près de 180 Milliards d'€ de dette attribuée aux collectivités locales).
Mais tout change et pas vraiment en bien :
fin 2019 : 2380,1 milliards d'euros (98,1% du PIB)
juin 2020 : 2.638,3 milliards d'euros (114,1% du PIB)
Ainsi en 6 mois, la dette publique française a augmenté de 260 Milliards d’€ ! (l’équivalent des recettes annuelles de l’Etat)
Sachons enfin que, depuis 1979, date à laquelle la France a commencé à s'endetter, elle a versé aux banques environ 1400 Milliards d'€ d'intérêts (soit près de 60 % de sa dette) sans avoir pu rembourser le moindre € du capital.
Imaginez-vous donc "propriétaire" d'une maison depuis 40 ans et avoir versé plus de la moitié du prix à votre banquier-prêteur sans avoir commencé à en rembourser le quart de la moitié de la première brique!!!
On peut commenter à l'infini les anachronismes de cette situation comme, par exemple, de relever que le service de la dette représente environ la moitié du budget de l'état avec près de 160 Milliards d'€ divisés en paiement d'intérêts (en moyenne 42 Milliards d'€ par an) et le reste en de nouvelles émissions d'Obligations d'État (OAT durée de vie 7 à 50 ans) et de Bons du Trésor (BTAN 2 à 5 ans - BTF 1 an) figurant autant de nouvelles dettes. Fuite en avant qualifiée par les spécialistes de " Cavalerie Budgétaire " .
Le cauchemar ne s'arrête pas là.
- La dette extérieure s'élève en 2017 à 20,1 % du PIB soit 461,5 Milliards d'€.
- La dette des entreprises dépasse les 4 000 Milliards d'€
"Selon les chiffres de S&P Global Ratings, la dette brute totale des entreprises françaises dépassait 4.000 milliards d'euros cl la mi-20iS. Elle atteint 175 % du produit intérieur brut, contre 135 % il y a 10 ans, lorsqu'a éclaté la crise financière. "
Tandis que le résultat net comptable des entreprises françaises s’élève à 219,8 Milliards/an (source Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2500775 - Compte de résultat des entreprises marchandes hors agriculture et secteur financier en 2018 + https://www.insee.fr/fr/statistiques/4262953?sommaire=4262966 - Comptes de l'agriculture en 2019)