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Tous les partis s’attellent à la rédaction d’un programme – à l’exception notable du locataire actuel de l’Elysée qui avait affirmé en son temps qu’un programme était inutile confirmant ainsi la haute estime qu’il accorde à la raison et à l’intellect de ses compatriotes -.

Nous pensons bien au contraire que cet exercice est indispensable ne serait-ce que pour la valeur introspective que cela représente pour son auteur, mais aussi pour s’assurer de la communion d’idée des militants impliqués et bien sûr, au-delà, pour convaincre, ou au moins éclairer les concitoyens des intentions et des véritables objectifs y figurant.

Véritables objectifs, car bien évidemment une des conditions sine qua non pour qu’un programme soit digne d’intérêt est qu’il soit sincère et suivi, en cas de succès électoral, d’effets.

Pour ce qui est de la sincérité, il ne suffit pas, bien évidemment, de la revendiquer. Elle se juge sur pièce. Pour autant, la lecture du programme qui suit peut malgré tout vous orienter dans votre jugement en vous fiant à la cohérence globale : il est difficile d’écrire quelque deux cents pages sans laisser transparaître la duplicité si elle préside à leur écriture. A vous de constater ou pas si elle se niche quelque part.

Ce programme, vous le constaterez, n’est pas une "liste de course" ponctuée de "y’a ka" et de "’faut qu’on". Il se veut technique et, dans la mesure du possible, exhaustif autour de tous les sujets qui, peu ou prou, méritent d’être réformés, modifiés ou au moins amendés.

L’intention première était de proposer un véritable programme de gouvernement pour convaincre le plus largement possible, sans effaroucher le citoyen "moyen" – ou plus exactement, le citoyen non militant, a priori peu ou non sensible à la chose politique -. Ainsi il était préférable de présenter un programme viable sans toucher à la Constitution.

Mais l’ouvrage avançant, le constat de l’état de délabrement dans lequel se trouvent les institutions françaises et leurs administrations se précisant, il est apparu, au final, que l’introduction de modifications constitutionnelles dans le programme était inévitable.

Enfin, cet ouvrage est un programme provisoire. Il est soumis à amendements pour consacrer à l’exigence démocratique qui aujourd’hui souffre tant d’entorses. Le dépôt d’amendements est ouvert sur le forum du site Concorde1711.com.

Ce programme n’échappera pas aux critiques

Il est possible qu’au détour d’un paragraphe, une disposition, une orientation ne vous convienne pas. C’est d’ailleurs probable tant l’éventail des sujets abordés est large. Dans ce cas, de grâce, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain ; avant de refermer l’ouvrage, faites la part des choses et rappelez-vous que le but de ce programme n’est pas qu’il atteigne une perfection, ou la perfection qui serait la vôtre, que vous pourriez accrocher dans un cadre dans votre salon.

L’objectif final est que les français retrouvent la citoyenneté concrète qui leur est déniée depuis si longtemps. L’objectif est de renvoyer chez eux – ou au tribunal – la caste hautaine et dédaigneuse qui prétend nous gouverner en nous faisant les poches. L’objectif est de renvoyer ceux qui financent leur position avec de l’argent que nos enfants devront rembourser, ceux qui, comble de duplicité, nous demandent en plus de les remercier de nous avoir distribué magnanimement cet argent qui n’est pas le leur, mais le nôtre.

Alors, évaluons si possible toute critique à l’aune de l’objectif final et faisons corps malgré quelques divergences inévitables.

Au cours de l’élaboration du programme, sont venues sur la table une catégorie particulière de critiques : celles qui portent sur le modèle de gouvernance démocratique.

Il faut rappeler ici que ce programme n’est justement et seulement qu’un programme, non pas une proposition de réforme constitutionnelle et encore moins une Constituante. Les débats sur la société idéale ne sont pas le cœur de ce travail - bien qu’ils soient présents en toile de fond -. L’objectif, comme déjà annoncé, est de désamorcer le verrou élyséen pour, justement, ensuite ouvrir la voie à ces débats.

Enfin à ceux qui partagent l’essentiel de nos idées mais qui ne cautionnent pas la démarche de s’engager en politique, c’est leur droit. Ainsi partageant nos constats, ils auront participé à d’autres formes d’actions, d’autres formes de résistances. Alors à tous ceux-là, nous demandons de faire leur cette règle :

« chaque opposant-militant peut entretenir ses propres modes d’action tout en respectant ceux des autres, espérant que l'un d’eux, le sien ou celui des autres, parvienne aux fins de tous. »

Chaque entreprise constructive est honorable et chacun œuvre, tel le colibri, à sa mesure et selon son énergie sans entraver les autres.

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Nous espérons que ce travail réconciliera avec la chose politique nombre d’entre nous qui boudaient les urnes à force de ne pas trouver « d’offre » politique convenable, dégoûtés des promesses non tenues, choqués par l’épisode référendaire de la Constitution européenne, désabusés par la corruption des soi-disant « élites ».

Ce projet est proposé à tous dans l’espoir de nous voir ensemble opter pour une force politique qui damera le pion de tous ces élus hors-sol qui ont fait sécession d’avec leur peuple.

Mais pour finir, bien qu’il soit improbable qu’ils lisent cet ouvrage, nous nous adresserons aux personnes qui considèrent que tout va bien en France, en Europe et dans le Monde, aux nantis qui voient toujours tourner à leur avantage le deux poids, deux mesures qui sous-tend l’ordonnancement de la société actuelle, à tous ceux qui se satisfont de « ça m’suffit » ou de « c’est déjà ça » en justifiant l’hégémonisme des dominants par un fatalisme désespérant et lâche, à ceux qui par paresse citoyenne s’absentent de toute conscience politique et sociale, aux inconscients du système. A vous donc, sachez que nous serions fiers d’avoir pointé en votre esprit l’aiguillon qui vous fera émerger de votre sommeil béat et bienheureux même si c’est au prix de votre quiétude et de votre insouciance.