L’environnement est une matière qui semble faire consensus auprès de tous, et peu de citoyens se hasarderaient à contester l’urgente nécessité de prendre des dispositions vertueuses pour la protection de la planète, de sa faune et de sa flore, du climat et de la santé des populations.
Mais ces dispositions vertueuses ne se déclinent pas de la même façon pour tout le monde.
Aujourd’hui, chacun se revendique de l’écologie, sincèrement en général, par calcul trop souvent. Les partis politiques s’en servent, les industriels l’instrumentalisent, les bobos l’utilisent pour leur bonne conscience, mais en attendant, la maison brûle.
En fait, il existe autant de programmes écologiques qu’il y a d’intérêts particuliers.
Les routiers s’opposent au ferroutage, les minéraliers à la fin des bouteilles en plastique, les céréaliers à l’éviction des produits phytosanitaires, les automobilistes à la taxe carbone, les pêcheurs à l’interdiction des filets dérivants, les ouvriers du nucléaire à la fermeture de leur centrale, etc... mais tous ceux-là, dans leur grande majorité, se disent favorables à la sauvegarde de l’environnement.
Il est tout de même étrange, alors que les tenants d’une écologie radicale ont gagné la bataille de l’opinion, de constater que, dans les faits, dans les lois, les décrets, le chantier Vert avance globalement si lentement.
Il est temps de "prendre le taureau par les cornes" et de bousculer les résistances opposées par les intérêts particuliers. Les programmes écologiques proposent souvent plus de solutions que leurs applications ne posent de problèmes.
Par exemple, les routiers trouveront plus d’avantages au ferroutage s’ils envisageaient un nouveau modèle économique (moins de maintenance, plus de marchés, moins d’astreinte et moins d’accidents, moins de taxe pollueur-payeur, moins de dépenses carburant, …), les ouvriers du nucléaire ne perdraient pas leur emploi suite à la fermeture de leur centrale puisque les chantiers de démantèlement promettent, hélas, de durer des dizaines d’années, ...
Pas à pas, il s’agit pour Concorde 17.11 de désamorcer les résistances, de parvenir à la mise en place de cercles vertueux et de faire émerger un monde plus respectueux de l’environnement.
Nous devons dénoncer les intérêts particuliers, démontrer qu’ils sont souvent obsolètes et délétères. Nous devons manœuvrer pour les réorienter au bénéfice de l’intérêt général et les éloigner des logiques comptables. Nous devons être volontaires pour en finir avec cette Transition Ecologique qui n’en finit pas et opter pour le Basculement Ecologique.
Entre l’écologie radicale, celle qui prône le retour à la nature et l’autosuffisance en toute matière, et l’écologie proactive qui opte pour des adaptations vertueuses tout azimut à l’intérieur de notre société, Concorde 17.11 ne tranche pas. Pourquoi le faire ? L’une et l’autre se complètent. Mais s’il y a une écologie que nous ne pouvons suivre, c’est celle qui prétend que l’ultralibéralisme est compatible avec le mieux-disant écologique.
Nous ne voulons plus vivre dans un monde où la nature passe après la finance, où l’économie s’oppose à l’écologie, où l’argent est prioritaire devant la santé, le bien-être et le respect de l’environnement.
L’écologie est désormais une science dont les ramifications investissent des domaines immenses.
Concorde 17.11 ne prétend donc pas embrasser dans le chapitre Ecologie et Politique Environnementale de son programme un éventail de sujets aussi large et ne saurait être exhaustive dans son propos.
Nous accordons autant d’intérêt aux thèses de l’écologie radicale qu’à celles de l’écologie proactive.
Le chapitre qui suit liste les mesures les plus urgentes, les plus emblématiques ou pouvant être mises en œuvre dans un court délai. A défaut d’y trouver des références à tous les dossiers qui vous sont chers, vous pourrez y trouver l’état d’esprit qui nous guide vers une mise en œuvre efficace et pragmatique du basculement écologique.